Le pervers narcissique (ou « tueur d'âme » ou « vampire domestique ») est un manipulateur, destructeur hors pair.
Son mode opératoire est toujours le même.
Grand expert du repérage des femmes en quête d'affection et en demande d'amour, il tisse sa toile en faisant croire à sa victime qu'elle est (enfin pense-t-elle), digne d'être aimée.
Il pratique en réalité l'art délicat de la « double contrainte », où le premier message verbal (compliment) est immédiatement annulé par une critique.
La victime du pervers narcissique accepte l'inacceptable car elle a été élevée dans la soumission aux injonctions familiales qui stimulent sa passivité, la peur de l'exclusion, de l'abandon, de ne pas être aimée.
Sa quête affective, remonte à une période infantile, où sa recherche d'amour, de tendresse, d'affection, sans jamais de retour, la contraint à passer sa vie entière dans cette recherche.
Le vampire, lui, dans son enfance, a observé, et appris, inconsciemment, une manipulation répétée dans son milieu familial, ou a dû se soumettre à cette manipulation, en éprouve une colère rentrée, et colmate comme il peut toutes ces failles accumulées pendant cette période.
Pour faire face à ces failles personnelles, il va tenter de les colmater, en prenant une position "forte", croit-il. Il répète inconsciemment ces modes de fonctionnement, bien appris et intégrés, lui permettant ainsi de manipuler et écraser la personnalité de sa victime.
Les conséquences chez les femmes victimes sont connues : tristesse, désespoir, crises d'anxiété, dépression, perte de l'estime de soi, apparition de troubles somatiques de tous ordre, augmentation de risque de cancer, en particulier du sein …
La thérapie de couple est en général un échec : le Vampire déclare qu'il va bien et que le problème vient de sa femme, qu'il fait tout pour qu'elle soit heureuse et qu'elle soit "parfaite" ! Ce qui sous entend qu'elle n'est pas comme lui le désire !
Les femmes, victimes de ce système toxique, pour sortir de cette souffrance et de cette emprise doivent alors consulter et se faire aider, par le biais d'une thérapie brève systémique, afin de restaurer leur estime de soi, sortir de ce schéma d'emprise et de dépendance toxiques.
L'entourage proche peut très bien ne pas comprendre la gravité de la situation, il est souvent séduit par la personnalité du Vampire, voire prend parti pour lui, en méconnaissant totalement la réalité de la situation.
La thérapie, à ce stade, est utile pour ces femmes en grande détresse.
Elle consiste donc tout d'abord à faire part à ces femmes de notre bienveillance, notre soutien et notre engagement total .
Des explications sur les mécanismes psychiques qui ont généré cette situation sont indispensables. Elles permettent à la victime de mieux comprendre les situations traversées et prendre conscience des signaux d'alerte qu'elles avaient ressentis mais mais toujours négligés !
Leur apprendre à neutraliser le « vampire », leur fournir des armes (dont l'auto-hypnose vigile) pour s'affirmer face à lui, se défendre, être capable, de soutenir leurs idées, leurs pensées : les sortir de la double contrainte en retournant celle-ci vers l'agresseur.
Un rappel à la loi de juillet 2010 sur les violences faites aux femmes les aide souvent à porter plainte.
Enfin, leur donner accès à un réseau pour les aider au quotidien par des mesures de protection juridique, financière, patrimoniale et d'habitation.
Leur redonner enfin accès à une liberté de vivre, selon leurs choix personnels, la vie dont elles ont toujours eu envie et qu'elles ont laissé de côté, pour faire plaisir au Vampire !
Sans jamais qu'il n'en soit satisfait !