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Comment l'hypnose ericksonienne peut être utilisée en médecine praticienne quotidienne et en psychothérapie. Utilisation complémentaire de la Thérapie Brève , de la Thérapie famiiale dans la troubles individuels, du couple, de la famille. Dans les violences faites aux femmes également.

Le corps comme sémaphore, la maladie comme métaphore.

Le symptôme est un langage du corps que tout thérapeute doit écouter, entendre et comprendre car il donne le sens du traitement.

Vous savez probablement que dans l’inconscient, les contraires sont identiques : “Je te hais” signifie “Je t’adore”, “Vas-t’en” veut dire “Reste ici, ne me quitte surtout pas”, la phobie des avions cache en réalité un immense désir de voyager et de s’évader, etc.

Notre inconscient fonctionne à plusieurs niveaux différents, ignore l’écoulement du temps (nos rêves et cauchemars le prouvent à l’envie) et se moque totalement des “convenances” : lapsus, “gaffes” apparemment malencontreuses, oublis intempestifs, actes manqués etc., Freud a brillamment étudié et décrit notre “machinerie inconsciente”.

Il suffit donc au praticien d’être attentif au message envoyé par le patient, d’en décoder le sens caché pour qu’une ou plusieurs solutions émergent.

            Je vous ramène un instant à l’époque de la marine à voile, où les bateaux transportant un malade contagieux étaient mis en quarantaine et ne pouvaient accoster au port : interdiction absolue de débarquer le malade et obligation de le soigner à bord pendant quarante jours.

La radiotéléphonie n’existait pas et la communication avec la capitainerie du port s’établissait grâce à des pavillons hissés au sommet du sémaphore.

Chaque pavillon possédait un sens alphabétique ou numérique : de part et d’autre, les observateurs pouvaient décoder ce langage métaphorique.

Or le symptôme d’une personne a, selon mon expérience, valeur de métaphore : il s’agit du pavillon hissé par le patient tout en haut de son sémaphore.

Il informe de l' état de détresse, de souffrance, de maladie, de solitude, de sentiment d’incapacité, de besoin d’aide pour traiter et résoudre la situation dans laquelle il se retrouve isolé.

Comment répondre (efficacement) autrement que par des signaux identiques ?

Notre sémaphore, à nous médecins, doit utiliser la même séquence de communication pour accéder au bon décodage, entrer dans le monde du patient, comprendre sa problématique, lui proposer de nouvelles informations qu’il pourra entendre et intégrer afin de trouver lui-même la solution le conduisant à bon port : celui de la guérison.

Il jettera ensuite l’ancre près du quai qui l’attend, celui de l’autonomie retrouvée.

La métaphore thérapeutique est facile à employer et à construire ; surtout, le patient la comprend immédiatement même s’il est enfermé - voire englué - dans une telle souffrance, qu’il lui est impossible d’en imaginer l’issue.

C'est là tout l'Art de l'Hypnose Médicale telle que nous la transmise Milton Erickson.

 

(extrait de mon livre: Du bon usage de l'hypnose, Ed Robert Laffont, Collection Réponses. Paris)

 

 

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